Pourquoi choisir de parler de la jeunesse ?
Il est de la responsabilité des élus d’une commune de garantir à tous une place dans la vie de la cité où chacun puisse se sentir reconnu, accompagné, quelle que soit sa condition ou son âge. Les ménages châtelaillonnais avec enfants contribuent, eux aussi, à l’effort fiscal demandé (1). Depuis 30 ans, la proportion des familles avec enfants s’est effondrée à Châtelaillon (2),
les effectifs des écoles sont en baisse constante (une classe sera fermée à l’école Jonchery à la rentrée 2016 …).
Investir dans la jeunesse, ce serait adresser un signal fort, affirmer clairement que nous ne nous résignons pas !
On a voulu, et on veut encore, développer toujours plus le tourisme, les résidences de vacances, sans discernement, alors que les familles ne peuvent même pas se loger ! Les premiers à en pâtir, ce sont les classes moyennes.
Pensez-vous vraiment que l’on puisse y faire quelque chose ?
Nous pensons que l’action politique doit être volontariste, surtout lorsqu’elle touche à l’essentiel. Il devrait en être ainsi en premier lieu de la politique du logement (3) qui a des incidences directes sur notre « vivre-ensemble, entre générations ». Il n’y a pas de « fatalité » comme voudrait nous le faire croire la majorité municipale, il y a le résultat d’une politique engagée depuis 30 ans …
«Je signe car il ne se passe pas un jour sans qu’une personne ne passe le seuil de notre agence pour nous demander si nous avons des locations à l’année disponibles… et nous n’avons pratiquement que des locations de septembre à juin à leur proposer… » a écrit une personne signataire de notre pétition)
Nous estimons à « Vivre à Châtel » que les problèmes du logement à Châtelaillon sont dus à quatre facteurs :
1- un très faible nombre de locations disponibles à l’année ;
2- des loyers trop élevés engendrés par la rareté de l’offre;
3- la vétusté de beaucoup de logements ;
4- la taille des logements disponibles (souvent trop petits en locatif pour accueillir une famille de 4 à 5 personnes).
Ces difficultés identifiées, il appartient aux élus de proposer des solutions pour répondre aux besoins de la population, à l’intérêt général et aux intérêts des familles en particulier. Des dispositifs existent qui sont mis en œuvre dans d’autres communes de la CDA.
Il s’agit clairement à Châtelaillon d’un manque de volonté politique ou plutôt d’une volonté délibérée de faire autrement.
Préparer l’avenir de Châtelaillon, c’est aussi veiller à accueillir de jeunes actifs pour maintenir l’équilibre entre les classes d’âge et le dynamisme de notre cité.
Mais encore, faudrait-il, une fois cette politique volontariste du logement engagée, développer des politiques publiques plus favorables à l’accueil de ces jeunes familles.
Diriez-vous que la place accordée aux familles, les services qui leur sont proposés dans notre ville sont insuffisants ?
L’engagement de l’actuelle municipalité en direction de la jeunesse n’est pas à la hauteur des enjeux. On a actuellement deux communes voisines du littoral, Angoulins et Châtelaillon, dont l’une gagne des familles avec enfants tandis que l’autre ne cesse de voir vieillir sa population.
La volonté politique doit se traduire par des orientations budgétaires. Pour illustrer les carences actuelles et l’absence de vision à Châtelaillon dans ce domaine, nous poserons simplement deux questions :
Au regard des taux d’imposition pratiqués, est-il normal qu’une commune de notre taille et disposant de tels moyens ne soit pas dotée d’une crèche pour les tout-petits ?
Celle-ci ne serait pas concurrentielle de l’offre de service du réseau d’assistantes maternelles, mais complémentaire, car le fait de recourir à un mode de garde ou à un autre est avant tout la traduction d’un choix des familles. Beaucoup ne seraient plus obligées de faire garder leur tout-petit sur une autre commune que celle où elles habitent. Nous l’affirmons, une crèche serait utile à Châtelaillon.
De même, est-il acceptable que rien ne soit proposé à nos adolescents (local jeune, club ados, city-park par exemple) comme cela s’est organisé dans de nombreuses communes autour de nous, au besoin en mutualisant les ressources (comme Esnandes, Puilboreau et Saint-Xandre ont su le faire) ?
Les associations sportives châtelaillonnaises ne peuvent pas tout faire ! Non, Châtelaillon n’est pas une île, les projets communs sont indispensables, déterminants. Notons que la majorité en place depuis plus de 30 ans n’a jamais lancé de réflexion sur la mise en place éventuelle d’un conseil municipal des jeunes !
Nous pensons qu’il faut eux aussi les associer à la vie de notre cité, leur montrer qu’ils y ont toute leur place, les responsabiliser.
Cela serait-il pour autant suffisant ?
Non, bien évidemment. Ces exemples ne suffisent pas à eux-seuls à illustrer ce que pourrait être une politique ambitieuse, volontariste et coordonnée en direction des familles, mais ils sont significatifs :
– permettre l’accueil à Châtelaillon des familles avec enfants,
– stabiliser celles qui y résident déjà,
- améliorer leur vie quotidienne,
– miser sur le « vivre-ensemble- intergénérationnel»
Il s’agit bien là d’un projet politique ambitieux qui doit nous mobiliser. C’est ce projet éducatif global qu’il faut impulser sur notre commune pour envoyer des signaux forts à l’extérieur. Quand la municipalité actuelle parle de « dépenses » concernant la jeunesse (où chaque euro est compté contrairement à d’autres dépenses somptuaires dont l’utilité reste toujours à démontrer), nous parlons, nous, d’ »investissements » !
Alors, pourriez-vous indiquer concrètement en quoi vos choix auraient été différents de ceux de la majorité municipale ?
Les 2 000 m2 pris sur la grande cour de récréation de l’école élémentaire Jonchery il y a 3 ans auraient pu permettre de créer un « grand pôle Enfance et Jeunesse » à proximité immédiate d’un des deux groupes scolaires, avec un large champ de possibilités :
– l’implantation d’une crèche pour les 0-3 ans,
– l’amélioration des conditions d’accueil de « Grain de sable »,
- l’agrandissement et la modernisation des locaux de La Ruche pour les 3-11 ans,
- la mise en place d’un club ado et d’infrastructures pour les 12-18 ans,
– des locaux fonctionnels pour Musicadanse afin de lui permettre de poursuivre son développement, - des installations sportives, etc…
Ce ne sont pas les idées qui manquaient pour mettre en place de multiples services pour nos jeunes et leurs familles, dans notre cœur de ville ! Avec la restructuration de l’îlot Pasteur, on pouvait là aussi favoriser l’implantation d’une crèche en entrée de ville et d’une belle résidence avec des logements à l’année, dont une partie aidés.
Cela aurait permis aux familles des classes moyennes dont les parents travaillent sur Châtelaillon et qui gagnent « trop » pour être logés dans le parc social mais trop peu pour entrer dans le parc privé de trouver un logement neuf avec un loyer abordable (c’est ce qu’on appelle les logements intermédiaires). Au lieu de cela, nous aurions droit à une nouvelle résidence de vacances alors que de nombreux logements offerts en location saisonnière n’arrivent pas à être loués ? Quel beau signal donné ! On marche sur la tête…
Ce sont ces choix politiques qui structurent notre urbanisme, notre vivre-ensemble et ce que sera Châtelaillon dans les années qui viennent.
Voulez-vous dire par là que de mauvaises décisions ont été prises par la majorité municipale et que le train ne repassera pas deux fois ?
Pas tout à fait. Certes, des occasions ont été perdues mais d’autres opportunités se présenteront, car une ville est en constante évolution. À Châtelaillon aussi, des bâtiments vétustes devront encore être rénovés, des secteurs restructurés. Il conviendra alors de faire d’autres choix, dans l’intérêt des actuels et futurs Châtelaillonnais.
Cette volonté, à Vivre à Châtel, nous l’avons ! Même si là aussi, bien évidemment, des aides financières extérieures sont possibles, ces investissements impliqueront nécessairement une redéfinition des priorités budgétaires.
Mais si l’on considère les sommes abyssales consacrées au tourisme depuis plus de trente ans, de grands projets pas toujours indispensables mais très coûteux et un budget de communication dont on se demande s’il est soumis à quelque limite que ce soit, nous affirmons qu’il existe quelques marges de manœuvre…
Rédaction de VàC infos
(1) Voir article « la fiscalité à Châtelaillon, pour quelles finalités », VàC infos mars 2016
(2) Les ménages de 3 et 4 personnes (parents avec 1 ou 2 enfants) représentaient moins de 20 % de la population en 2008 contre 32 % en 1982 (Présentation du PLU de Châtelaillon, page 42).
(3) Voir dossier dans VàC infos de novembre 2015
depuis des années,nous réclamons un endroit pour les enfants aux boucholeurs pres de l ancienne ecole qui ne sert au repas festif des adherents du quartier malgré mes 9 années de présence ici ,mon fils a maintenant 12 ans,impossible de jouer dans le champ car couvert de dejections (animal et camping-car vont ils continuer a jouer sur la route? peut etre un accident?)aucune reponse des conseillers municipaux mr labiche ,mm prevost et encore moins mr mr adrien president du comite de quartier serait il possible de faire un city parc comme a angoulins?l investissement es durable ca evite que les enfants viennent fume du shit ou de l’herbe sous l’abris bus merci
J’aimeJ’aime