« La présence des déchets en mer et leur échouage sur les plages est un phénomène récurrent qui n’épargne aucune de nos côtes. Les Grenelles de l’environnement et de la mer ont investi cette problématique au sein de comités opérationnels. Ceux-ci ont élaboré un plan de réduction et de gestion des macro-déchets et certaines des conclusions ont été reprises dans le Livre Bleu des engagements du Grenelle de la mer.
Depuis 2006, le Conservatoire du littoral et Rivages de France se sont mobilisés pour interpeller les collectivités territoriales littorales quant à la nécessité d’un nettoyage écologique des plages.
Les plages sont des espaces touristiques d’importance mais aussi des milieux fragiles abritant une biodiversité remarquable.
Une grande partie du littoral français est confrontée à l’érosion côtière et l’élévation attendue du niveau de la mer aggravera le processus. Dans un souci d’améliorer continuellement la qualité des plages, il est nécessaire d’intégrer le fonctionnement écologique des plages dans les modes de gestion. » Lu sur le site du Conservatoire du littoral.
On se trouve devant un vrai dilemme. Supprimer les déchets non dégradables est indispensable. Supprimer la laisse de mer porte atteinte à l’écosystème « plage ». Ce dilemme s’accentue encore avec le tourisme.
Aujourd’hui, un grand nombre de mairies comme Châtelaillon pratiquent le « nettoyage total » des plages. En effet, les touristes préfèrent les plages sableuses sans goémon et sans coquille.
De plus, le nettoyage à l’aide de tractopelles est rapide et paraît moins couteux.
Mais le nettoyage mécanisé implique l’enlèvement de la totalité de la laisse de mer, de façon très régulière durant toute la période estivale. Le danger est qu’il peut favoriser l’érosion côtière.
Nous avons tous vu la noria des tracteurs qui ont ratissé la plage de Châtelaillon pendant la saison. Plage propre certes, mais plage morte. D’autres solutions sont possibles si l’on veut entreprendre un nettoyage raisonné des plages associé à une responsabilisation plus importante des usagers, avec la mise en œuvre d’un nettoyage manuel partiel ou total.
Des communes ont déjà fait ce choix (Baie de Bourgneuf, Assérac en Loire Atlantique, Gironde, Landes, Hyères dans le Var, Ile d’Oléron par exemple). Dans le cas de Châtelaillon, cette solution pourrait contribuer à réduire les travaux périodiques de ré ensablement et de réaménagement vu le caractère artificiel de la plage et du fort courant côtier.
À quand une étude sur ce sujet avec le Conservatoire du littoral ?
Tout à fait d’accord un nettoyage manuel serait largement suffisant pour enlever les vrais déchets qui sont présents ( bouteilles en plastic, papiers d’emballage, etc…) mais ne justifient en rien la noria de tracteurs que nous voyons tous les étés! Par ailleurs le nombre de poubelles pour inciter les gens à respecter la plage est très insuffisant; elles sont rapidement pleines et les gens déposent leurs détritus directement à côté……
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je suis plus que d’accord avec votre reflexion et contre cette noria des tractopelles.
Ils ont interdit les chiens pendant 6 mois, pourquoi ? qques personnes indélicates ne ramassent pas les dejections et laissent leur chien sur la plage en période de forte affluence . Mais qu’en est-il des fumeurs ? des pique niqueurs qui oublient bouteilles , gobelets.
Faut il tout interdire ?
Par contre ce serait bien si un nettoyage plus « doux » etait mis en place comme vous le soulignez pour proteger notre côte, mais aussi pour que nos enfants retrouvent le plaisir de ramasser des coquillages.
Pourquoi ne pas faire une consultation au niveau des chatelaillonnais
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A signaler l’exemple original et écolo de ce qui se fait sur l’île d’Oléron où l’on ramasse les déchets à dos d’âne. Voir l’article de Juillet 2017 de FranceInfo très intéressant à l’adresse suivante: https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/charente-maritime/ile-d-oleron/ile-oleron-on-ramasse-dechets-dos-ane-1302371.html
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J’ai pu voir hier après-midi quelques tas de poubelles en plein air (principalement des collecteurs et des poches ostréicoles) posés sur les murets de la promenade!! Il serait temps, comme l’ont prévu certaines communes du littoral, d’installer de grands bacs afin que les personnes sensibilisées par ce problème, souhaitant dépolluer (à leurs niveaux) la plage, puissent trouver de quoi déposer ces objets une fois ramassés !!
Mais n’est ce pas aux autorités locales de montrer l’exemple en encourageant des gestes citoyens ?
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