Le revirement de la majorité municipale concernant le projet de résidence de tourisme sur le pôle Pasteur a constitué une première bonne nouvelle.
Pour autant, ne croyons pas que chaque logement qui va surgir sera automatiquement occupé à l’année par une famille ou des actifs travaillant sur Châtelaillon.
Le 25 août, soit près de 2 mois après le début de la campagne d’information placardée sur l’ancienne gendarmerie, nous avons téléphoné à Bouygues au numéro indiqué afin d’obtenir de plus amples informations et savoir notamment sous quel régime fiscal pouvait s’inscrire l’acquisition d’un de ces futurs appartements.
À notre grande surprise, aucune information n’était disponible, ce projet immobilier était absent des radars de notre interlocuteur francilien.
Début septembre, Bouygues diffusait enfin une information sur son site internet, et quelle information ! La photographie d’un petit port de Bretagne (voir ci-après) était sensée illustrer Châtelaillon et le public ciblé n’était certainement pas une famille ou un actif travaillant sur la CDA , pas davantage un investisseur soucieux de privilégier ce type de public.
La résidence de tourisme sortie par la grande porte pourrait donc bien revenir par l’entrée de service… Dans une ville où les résidences secondaires représentent 1/3 du parc de logements et où les locations saisonnières bloquent les demandes de locations à l’année, on aurait pourtant pu imaginer des initiatives de la part de l’équipe municipale majoritaire.
Car en fait, si les futurs acquéreurs pourront sans doute (comme pour 90 % des logements neufs) bénéficier des avantages fiscaux de la loi Pinel en échange d’une modération des loyers demandés pour une location à l’année (gagnant / gagnant), rien n’empêche un investisseur de privilégier la location saisonnière pour ensuite louer de septembre à juin.
C’est le cas de la grande majorité des biens immobiliers sur Châtelaillon et cela place notre commune dans la situation tendue que nous connaissons, avec tous les effets désastreux dont nous ne cessons de parler au fil des « VàC infos ».
Comment dès lors, quand on est un élu local préoccupé par ces questions (et qu’on a la volonté de s’en occuper…), tenter de favoriser sur ces futurs nouveaux logements les locations à l’année ? Voici quelques pistes :
Nous demandons que la municipalité :
– intervienne auprès de Bouygues pour lui demander d’apposer sur sa publicité la mention « éligible loi Pinel » comme cela se fait la plupart du temps.
– fasse paraître une information dans la prochaine publication municipale «Châtel Mag» sur les avantages pour un particulier à investir et à proposer son bien à la location à l’année par exemple (ce qui aurait pu déjà être fait sur le « Chatel Mag » de juillet) .
– mette en place une cellule d’information en mairie afin de conseiller les acquéreurs potentiels et orienter les locataires en recherche d’un logement à l’année.

D’autre part, nous aimerions savoir pourquoi ce projet ne pourrait pas s’inscrire dans le Programme Local de l’Habitat 2016-2021 de la CdA de La Rochelle lequel «prévoit des mesures pour favoriser la construction de logements à louer et à vendre, à des prix abordables sur le territoire de l’agglo», comme notre pétition le proposait ?
Sur ce dossier, il importe que la ville de Châtelaillon soit à l’initiative.
La promotion des dispositifs existants est un premier pas important si nous voulons qu’en termes de locations à l’année, la demande rencontre une offre qui est actuellement très largement déficitaire.
C’est la raison pour laquelle vous trouverez en cliquant ici les éléments d’information si en tant qu’acquéreur potentiel et/ou en tant que citoyen, vous êtes également préoccupés des difficultés à se loger l’année de nos familles et des actifs travaillant sur Châtelaillon.
Cela ne doit naturellement pas empêcher la majorité municipale de prendre ses responsabilités sur ce dossier par des mesures concrètes comme nous le demandons dans cet article.
Merci pour cet article documenté et les liens très intéressants qu’il contient ! Espérons que la mairie bougera un peu au lieu de laisser faire encore et toujours…
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