La politique de développement …

que défend « Vivre à Châtel » pour notre commune, est intimement liée aux conditions de vie, aux services proposées à ses habitants. Donnons nous des objectifs ambitieux et accessibles .

La population de Châtelaillon a augmenté significativement (de 6000 habitants en 2020 à 6500 en 2024). Il nous paraît absolument incroyable que la majorité municipale n’investisse pas plus massivement pour la jeunesse, la transition écologique (les investissements faits répondant essentiellement à des nouvelles réglementations) la culture qui reste très « évènementielle », et plus généralement pour l’accueil des familles et semble privilégier l’aspect touristique de notre ville.

Tout d’abord, nous voyons bien l’impasse dans laquelle nous a jeté 36 ans de politique de logement désastreuse.

Rattraper ce retard paraît très compliquée malgré la mise en «carence» de la ville par le préfet, débloquant ainsi terrains et constructions et une politique plus volontariste depuis 2020 sur le sujet permettant de lever la carence.

Le taux de logements sociaux ou « accessibles » est actuellement autour de 10 % , soit moins de la moitié qu’exigé par la loi SRU. Un progrès depuis 2020, certes mais qui ne répond pas à la demande. Les terrains disponibles sont maintenant rares et chers ; la possibilité d’offrir plus de logements accessibles bien mince. Mais a-t-on actionné tous les leviers ?

La chute du nombre des transactions immobilières en France ces dernières années, ne semble pas pénaliser excessivement Châtelaillon, cette baisse quantitative est compensée par les prix toujours plus élevés des biens à vendre : cela ne peut convenir à des familles aux revenus modestes ou même médians.

L’augmentation du nombre de logements destinés à des locations de courte durée n’arrange rien et réduit encore plus l’offre.

Châtelaillon est, par la politique menée depuis des décennies, une station balnéaire qui accueille de plus en plus d’évènements festifs (créant aussi de plus en plus de contraintes d’accès, de circulation, de vie quotidienne aux résidents à l’année).

On voit de plus en plus de logements mis en location sur des plates-formes telles que AirBnB, Abritel … Et cette inflation de propositions réduit considérablement les possibilités d’habiter notre commune. Cette tendance est d’ailleurs validée, soutenue par le maire, président de Charentes Tourisme qui fait du lobbying auprès des parlementaires pour que, louer pour une courte durée reste fiscalement très intéressant ! Comment ne pas penser aux familles qui souhaitent se loger à Châtelaillon ? Ou qui simplement, habitant déjà la commune, cherchent un logement car leur famille s’agrandit ?

Comment faire cohabiter les résidents à l’année (ou qui souhaitent le devenir) et les touristes et/ou résidents secondaires ?

Il faut continuer à construire, inciter les bailleurs à louer à l’année et réguler la location de courte durée.

Nous ne mettons pas en cause les propriétaires qui louent pendant l’été une dépendance, une résidence secondaire pour compléter leurs revenus mais plutôt ceux qui « investissent » sur ce marché très lucratif en étant propriétaires de nombreux appartements qui échappent alors au marché ordinaire.

Après l’Assemblée Nationale, fin janvier, le Sénat a adopté Mardi 21 mai une proposition de loi (PPL) transpartisane « visant à renforcer les outils de régulation » de ce million de logements détournés du marché classique.

Dans ce futur arsenal, l’emblématique article 3 scellera la fin de la niche fiscale accordée aux loueurs de meublés touristiques. La validation par les deux chambres de la proposition de loi, a fortiori par un Sénat pas spontanément enclin à garrotter les marchés, dit l’urgence constatée dans les zones plus attractives ». (extrait du SO du 24/05/24)

Début juillet, le Conseil d’État a annulé le paragraphe permettant aux locations type Airbnb de continuer à bénéficier d’une niche fiscale faisant qu’un propriétaire paie plus d’impôts en louant son logement à l’année que sur la plateforme. Un pas vers la régulation ?

La question est maintenant de savoir si Stéphane Villain, en tant que maire se saisira des outils de régulation mis à sa disposition.

Infrastructures

Le choix d’un somptueux équipement sportif a été fait, pas celui de réhabiliter des écoles. Tant mieux pour les associations sportives, les collégiens et celles et ceux qui souhaitent organiser des manifestations. La question se pose toutefois de l’adéquation d’un équipement de cette taille et de ce coût (près de 10 Millions d’euros), à une commune de 6500 habitants … Nous regrettons que la réhabilitation de ce quartier ait conduit à l’abattage de quasi tous les platanes des allées du stade, et malgré l’annonce par panneau d’une re-végétalisation extraordinaire, la quinzaine d’arbres plantés n’étant pas prêts de faire de l’ombre, c’est bien un parking bien « rangé » que nous avons sous les yeux.

Il serait stupide de nier la signature « balnéaire », de notre commune, le tourisme en est une composante économique importante. On se doit de proposer un cadre de villégiature et des activités qui satisferont aussi les vacanciers ou les résidents secondaires .

Mais cela ne peut être le seul projet d’une municipalité et la proposition d’une réelle politique environnementale, culturelle, avec un rééquilibrage des objectifs est possible.

Voici quelques pistes de réflexion et de propositions :

Accueil des 0-3 ans

Parmi les 25 assistantes maternelles à Châtelaillon référencées par le Conseil Départemental en mars 2024, certaines seront prochainement à la retraite et certaines accueillent des enfants n’ habitant pas Châtelaillon.

Les deux nouvelles structures « Grains de sable » (municipale) « Graines de familles » (intercommunale) ont vocation à faire du lien, à accueillir quelques heures par semaine les familles, les enfants et/ou les assistantes maternelles, ce sont deux compléments à la garde d’enfants très intéressants. Mais il manque une crèche pour les parents préférant un mode de garde collectif. On nous répond qu’il n’y a pas de locaux ? Des quartiers ne pourraient-ils se partager des locaux et libérer ainsi une des « maisons de quartier » (certaines flambant neuves ! ) pour installer une crèche ?

Jeunes scolarisés à Châtelaillon (écoles-collège)

Ils sont acueillis hors temps scolaire par le centre de loisirs de la Ruche qui fait un travail important auprès de ces jeunes mais qui ne « capte » pas tous les enfants (le coût est un frein pour certains). Il faut réfléchir à ce qu’on peut proposer en particulier aux ados. Les écouter plus, mettre des moyens en personnel, en lieux de réunion, en projets …

Dans le temps scolaire, assurons des conditions de travail et des lieux adaptés aux exigences de notre époque : moyens d’enseignement, locaux … ). Tout le monde s’accorde à dire que l ‘école élémentaire Jonchery en particulier, a fait son temps et qu’il serait bon de réfléchir collectivement à une réelle réhabilitation des espaces scolaires.

Politique culturelle

21« rendez-vous » ont été proposés pour cette saison à Beauséjour dont 12 spectacles vivants (musique, humour et théâtre) sur … 52 semaines !

Les communes ont de larges responsabilités en matière d’éducation et de formation artistique et culturelle. Pour autant Il y a eu très peu de propositions en direction des scolaires. Et trop peu en direction du jeune public en général.

Il est temps de proposer un parcours artistique et culturel de la petite enfance à l’adolescence à nos jeunes châtelaillonnais.

Ce qui manque vraiment c’est un cinéma. La salle de Beauséjour pourrait en accueillir un avec profit pour, entre autres, les châtelaillonnais . Aller au cinéma (et en revenir) à La Rochelle en bus ou en train reste à ce jour impossible . « Il y en avait deux autrefois ! », nous disent des châtelaillonnais.e.s.

La politique culturelle doit être visible dans la ville : la « fête de châtel » remplit -en partie- ce rôle. Il faut en redéfinir les contours et les objectifs, afin de ne pas user les bénévoles qui s’investissent tant dans cet évènement.

La « fête de la musique » si populaire en France n’existe pas à Châtel, pourquoi ? C’est partout ailleurs un moment d’accueil de professionnels, et de rencontres de groupes amateurs tout cela dans une grande convivialité.

Les spectacles « sorties de plage » de la saison sont une réussite et remplissent leurs objectifs de qualité et de succès populaire : il faut encore plus les promouvoir.


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